La lettre des
Ecologistes Pour le Nucléaire
Numéro 7 - Assemblée Générale du 7 novembre 1998
Ce bulletin est envoyé gratuitement aux membres de l'association des écologistes pour le nucléaire à jour de leur cotisation. Il est archivé et disponible sur internet à l'adresse suivante : http://www.ecolo.org/efn-news/EFN7.fr.html
Les anciens numéros de cette lettre d'information sont archivés et peuvent être consultés librement sur internet à l'adresse suivante : http://www.ecolo.org/efn-news/efn-news.fr.html (cliquer sur l'adresse pour y accéder).
Compte-rendu de l'AG du 7 novembre 1998
Comme prévu l'Assemblée Générale annuelle de l'Association des Ecologistes Pour le Nucléaire a eu lieu le samedi 7 novembre 1998 à 15h00.
Le Bureau de l'association s'est d'abord réuni pour faire le point sur les actions en cours, préparer l'Assemblée Générale et délibérer sur l'acceptation des adhésions de nouveaux membres au cours de l'année écoulée. Tous les nouveaux membres ayant posé leur candidature, rempli un bulletin d'adhésion et payé leur cotisation depuis la dernière réunion du Bureau sont acceptés par le Bureau à l'unanimité, comme membres de l'association. Le montant des cotisations pour l'année à venir restera inchangé ainsi que lors du passage en Euros où le montant des adhésions sera arrondi comme suit : Membre Sympathisant: 15 Euros (env. 100 FF), 20 Euros (env. 130 FF) ou 25 Euros (env. 160 FF) (au choix) - Membre Actif: 30 Euros (env. 200 FF), 45 Euros (env. 300 FF) ou 60 Euros (env. 400 FF) (au choix) - Membre Bienfaiteur: 75 Euros (env. 500 FF), 150 Euros (env. 1.000 FF) ou 225 Euros (env. 1.500 FF) (au choix).
A partir de 15 heures, dans une ambiance cordiale et sympathique s'est tenue l'Assemblée Générale annuelle conformément à l'ordre du jour prévu :
1/ accueil et visite des locaux du
siège social ;
2/ bilan de l'année écoulée et
présentation du rapport moral par le
Président ;
3/ les correspondants locaux de l'association ;
4/ renouvellement du Bureau de l'association ;
5/ statistiques sur les adhésions et membres de
l'association ;
6/ rapport financier de l'année 1997 ;
7/ le site internet de l'association ;
8/ l'AEPN au contact du public : 992.000 visiteurs
sensibilisés en un an ;
9/ visites de sites nucléaires ;
10/ le point sur les dossiers en cours, priorités pour
l'année à venir et questions diverses.
Bilan de l'année
écoulée et présentation du rapport moral par le
Président
La réunion a débuté par une visite des locaux et du petit bureau de l'association et une présentation des différents documents élaborés depuis la création de l'association : présentation de l'association (en 6 langues), bulletins d'adhésion (en 6 langues), feuille de pétition (en 6 langues), lettre d'information (6 numéros jusqu'à présent, celui-ci étant le 7ème), différents courriers envoyés au nom de l'association, tenue du fichier informatique de l'association, nouveaux panneaux et visuels pour les expositions. Ont été présentées les procédures pour l'envoi de ces informations par la poste et pour le suivi des adhésions.
Une séance de navigation sur le web a ensuite permis à tous de se familiariser avec internet et de visiter le nouveau site web de l'association (www.ecolo.org) avec démonstration de signature de la pétition sur le web en faveur du nucléaire écologique et respectueux de l'environnement et comment adhérer par internet (voir détails ci-après concernant le site internet).
Le Président de l'association a ensuite présenté aux nouveaux venus un bref rappel de l'historique déjà riche de l'association (voir la Lettre des EPN n°4), ainsi que du travail effectué au cours de l'année écoulée.
Une longue discussion sur le nucléaire s'est ensuite engagée. Il a été souligné à quel point le nucléaire permet et pourrait permettre encore davantage de réduire les émissions de gaz carbonique, principale cause de l'effet de serre. Compte tenu du développement encore embryonnaire des énergies renouvelables, qui ne seraient pas sans impact majeur sur l'environnement si on les développait massivement, le nucléaire est actuellement la seule source d'énergie qui, couplée avec un programme volontariste d'économies d'énergie, pourrait de manière réaliste permettre de réduire non pas de quelques % les émissions de CO2 comme le proposent les chefs d'état des principaux pays réunis à Rio, puis à Kyoto, ce qui est à notre avis très insuffisant, mais de 50%, et ceci sans impact notable sur l'environnement.
Jacques Bourdillon a souligné le problème de la Chine. Si ce pays continue sa croissance économique au même rythme qu'actuellement (et on ne peut que lui souhaiter que ce soit le cas), ce pays émettra à lui seul en 2030 à peu près autant de CO2, SOx, NOx, que l'ensemble du monde occidental aujourd'hui. Or la principale source d'énergie utilisée aujourd'hui en Chine est le charbon, et de surcroit un charbon de mauvaise qualité très polluant (la lignite) qu'il faut transporter d'un bout à l'autre du pays (ce qui consomme déjà le quart du charbon en question juste pour transporter le charbon extrait à l'ouest du pays, vers les lieux de production et de consommation à l'est du pays). Fort heureusement, afin de répondre de manière plus rationnelle à ses besoins énergétiques, la Chine a initié un programme nucléaire important dont les quatre premières centrales sont de fabrication française et construites selon les mêmes règles de sécurité qu'en occident (constructeur : Framatome). Il est infiniment préférable que la Chine s'oriente ainsi vers une énergie propre et respectueuse de l'environnement et que les pays occidentaux aident les chinois à développer une industrie sûre et propre, plutôt que de les voir continuer à bricoler et à polluer massivement avec du charbon sale.
Pour ceux qui penseraient encore que l'énergie nucléaire est une énergie coûteuse, on remarquera que la première centrale nucléaire de 900 MW de conception française mise en service en Chine (à Ling Ao) a déjà fonctionné sans problème pendant cinq ans et a déjà remboursé, après cinq ans de fonctionnement seulement, la moitié de son prix d'investissement initial. La durée de vie de ce type de centrale est de quarante, voire 50 ou même 60 ans, et les coûts d'investissement y représentent l'essentiel des dépenses, les charges de fonctionnement et de combustible d'une centrale nucléaire étant très faibles comparées à celles d'une centrale au gaz où le combustible représente 60 à 80% des dépenses. Ceci permet à chaque pays de maîtriser sa politique énergétique à long terme sans dépendre des variations du prix du pétrole ou du gaz et sans risque de se faire couper les approvisionnements et de déclencher une nouvelle "guerre du pétrole".
Afin de limiter la pollution au niveau planétaire, un schéma similaire de transfert progressif et contrôlé des technologies nucléaires civiles propres et respectueuses de l'environnement de l'occident, sous contrôle de l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique), pourrait s'appliquer à d'autres pays en voie de développement tels que le Maroc, le Brésil, éventuellement la Turquie, le Mexique... De tels transferts ont déjà été réalisés avec succès en Afrique du Sud, ainsi qu'en Corée du Sud par exemple et contribuent aujourd'hui à éviter de rejeter des millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère et à limiter l'instabilité économique et politique (parfois importante dans ces régions, mais ce serait probablement encore pire sans la contribution stabilisatrice du nucléaire civil qui garantit au moins l'approvisonnement en électricité de ces régions).
Nous reviendrons plus en détail en particulier sur le cas de l'Afrique du Sud dans un prochain numéro. Ce pays est actuellement en train de lancer un programme de développement de réacteurs nucléaires à haute température (HTR : High Temperature Reactor) qui présentent de nombreux avantages tant du point de vue de la sûreté, que sur le plan économique et environnemental. Il s'agit de réacteurs intrinsèquement sûrs (pas d'accident majeur possible) de petite taille (ils ne dépasseront probablement pas 150 MW) qui pourraient être particulièrement adaptés aux pays en voie de développement ou à habitat moins dense quen Europe occidentale, à la cogénération (dans les pays développés aussi) et à un mode de vie plus rural et plus décentralisé. Du fait de leur plus haute température, le rendement énergétique de ces réacteurs est meilleur que celui des centrales thermiques actuelles (nucléaires au gaz ou au charbon). Une première mise en chantier d'un premier prototype qui serait suivi rapidement d'une dizaine de réacteurs de 100 MW environ a été décidée récemment par le gouvernement d'Afrique du Sud. De tels réacteurs HTR existent depuis une trentaine d'années, notamment en Allemagne. La compagnie pétrolière Shell a dépensé des sommes importantes (près d'un milliard de dollars US) sur ce projet dans les années 70, mais la technologie n'était alors pas mûre. De récents développements technologiques rendent ces réacteurs aujourd'hui possibles dans des conditions bien plus favorables.
La question des réacteurs nucléaires du futur (amélioration des réacteurs actuels avec l'EPR en Europe et l'ABWR de General Electric aux USA, mais aussi les nouveaux prototypes envisagés tels que le Rubbiatron, les réacteurs au thorium et les réacteurs HTR) fera l'objet d'une prochaine lettre d'information car il s'agit de questions importantes. Le nucléaire du futur sera la suite logique du nucléaire d'aujourd'hui, encore dans une phase d'adolescence, mais il ne sera probablement pas identique à celui d'aujourd'hui, déjà très sûr et très performant lorsqu'il est bien maîtrisé : le nucléaire du futur sera encore plus sûr, encore plus propre et encore plus performant que le nucléaire actuel (déjà très propre et respectueux de l'environnement quand on le compare aux énergies fossiles).
Raoul Bernard, retraité membre de l'AEPN depuis peu, se dit choqué par les campagnes anti-nucléaires actuelles dont il considère qu'elles sont nocives pour l'avenir de ses petits enfants. Il souhaite aider l'AEPN à mieux informer le public.
Michel de Barrau s'intéresse particulièrement aux questions touchant la forêt et précise que la France fait partie des pays européens à la fois parmi les plus boisés tout en étant le plus nucléaire, ces deux facteurs contribuant tous deux de manière particulièrement positive au bilan environnemental. De ce point de vue, la France est un modèle qui s'offre aux autres pays développés et à ceux en voie de développement pour moins polluer la planète, reboiser, et utiliser des énergies peu polluantes. Conjugué avec un programme d'utilisation rationnelle de l'énergie (limiter les gaspillages et mettre en uvre chaque fois que c'est possible des méthodes et techniques moins énergivores) et de développement des énergies renouvelables (essentiellement hydraulique pour l'instant), ceci fournirait une réponse efficace aux problèmes énergétiques de la planète.
Cette deuxième année de l'AEPN a été notamment marquée par la poursuite de la croissance nettement plus rapide que prévue du nombre de membres et signataires de l'association (voir plus loin les statistiques sur le nombre de membres).
L'association commence à être mieux connue du public et à faire l'objet de débats et de réflexions dans différents milieux (écologiques, politiques, nucléaires...).
Par ailleurs, il apparaît un intérêt certain pour notre démarche autant en France que dans différents pays étrangers et l'association compte désormais 22 correspondants locaux dans une quinzaine de pays différents (voir ci-après les zones géographiques couvertes).
Nous avons pu poursuivre le dialogue et établir des contacts avec les responsables d'autres associations au niveau international, notamment avec les responsables du YGN (Young Generation Network, groupe de jeunes pour le nucléaire), avec CITE aux Etats-Unis (Citizens for Total Energy, Mrs. Helen Hubbard), et avec MfK, association suédoise ayant des objectifs similaires à ceux de l'AEPN.
L'AEPN a tenté d'établir un dialogue avec Greenpeace (voir courriers ci-après), mais le nouveau président de l'organisation, Bruno Rebelle, a refusé de rencontrer le président de l'AEPN et de dialoguer avec nous, même de manière informelle, sur le nucléaire. Le dialogue fût plus constructif et fort interessant en revanche avec le représentant de Friends of the Earth en Grande Bretagne, à l'occasion d'un colloque à Bruxelles sur le thème "Nuclear in a changeing world".
Au cours de cette année, les documents de présentation de l'association ont été traduits en 6 langues (français, anglais, allemand, italien, néerlandais, portugais). Les traductions sont en cours dans trois autres langues (espagnol, suédois, finnois) sont en préparation. Au total, c'est ainsi dans dix langues que circulera bientôt les documentations. L'ouverture vers l'international de l'association était et reste l'un des objectifs prioritaires de l'AEPN.
L'AEPN est maintenant régulièrement sollicitée pour participer à des colloques et réunions sur le nucléaire dans lesquels elle est amenée à intervenir et participer aux débats à divers titres (colloque sur les enjeux internationaux de la stratégie énergétique française à l'Assemblée Nationale, Bruxelles, congrès ENC à Nice, colloque de l'AFITE sur le nucléaire, association française des ingénieurs et techniciens de l'environnement, présentation le 22 10 98 à la Maison de la Chimie à Paris des conséquences sur l'environnement des campagnes d'essais nucléaires français dans le Pacifique à Muroroa et Fangataufa...). Dans les semaines et les mois à venir l'AEPN est notamment invitée à participer au débat sur la réforme du contrôle nucléaire qui se tiendra à La Défense sous l'égide de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (l'AEPN y sera représentée par Michel). L'AEPN a également été sollicitée pour animer des conférences, notamment auprès des jeunes (collège), et la Société Ecossaise de Protection de l'Environnement (Scottish Environment Protection Agency - SEPA) nous invite à intervenir dans le cadre d'un colloque qu'elle organise en septembre 1999 sur les effets du nucléaire dans les zones arctiques.
En bref, l'AEPN se développe à grande vitesse, plus vite que prévu.
Les correspondants locaux
de l'association
L'association compte aujourd'hui 22 correspondants locaux en France et à l'étranger dans une quinzaine de pays couvrant notamment les régions suivantes :
- toutes les régions de France.
- en Europe : Allemagne, Suède, Pays-Bas, République Tchèque, Hongrie, Ukraine, Bulgarie.
- en Amérique du Nord : au Canada, et dans de nombreux états des USA.
- en Asie : Taiwan.
Il y a également des signataires en Belgique, en Suisse, Finlande, en Italie, en Grêce, en Suède, en Espagne, en Australie, en Chine et au Brésil.
Rappelons que toute personne qui souhaite aider à développer nos activités peut devenir correspondant local autour de lui dans sa région, ou dans sa ville, son entreprise, son pays... Il suffit d'en faire la demande auprès de l'association, de remplir le formulaire prévu à cet effet (disponible en français et en anglais) et que cette demande soit acceptée par l'association.
Cela n'implique aucune obligation particulière de cotisation ou de participation aux réunions (sauf si vous le souhaitez), s'agissant d'un simple soutien local et bénévole, dans la mesure de vos possibilités, aux objectifs de notre association.
Le rôle des correspondants locaux est de contribuer à faire connaître l'ASSOCIATION DES ECOLOGISTES POUR LE NUCLEAIRE autour d'eux dans leur région, par exemple en en parlant à leurs amis, collègues ou voisins, en faisant circuler et signer la pétition, en établissant des contacts localement, en insérant un petit article dans le bulletin local L'association met à la disposition des correspondants locaux les documentations nécessaires, et toutes vos idées et suggestions seront les bienvenues. Etant désireux d'utiliser toutes les bonnes volontés, il peut se produire dans certains cas qu'il y ait deux ou plusieurs correspondants locaux dans la même région ou la même ville. Ceux-ci se concertent alors pour former le cas échéant un groupe local et coordonner leurs actions.
Si vous estimez que nos objectifs sont respectables, et si vous le souhaitez, il suffit, pour devenir correspondant local de l'ASSOCIATION DES ECOLOGISTES POUR LE NUCLEAIRE, d'en faire la demande et de remplir le formulaire correspondant.
Le renouvellement du Bureau
de l'association
Conformément aux statuts de l'association (article 11), il est nécessaire, lors de chaque Assemblée Générale annuelle, de procéder au renouvellement du mandat des membres du Bureau. L'Assemblée Générale a voté pour élire le Bureau et a décidé, à l'unanimité des membres présents et représentés de la nouvelle composition du Bureau de l'association, qui sera désormais composé comme suit : les membres du Bureau sortant sont tous reconduits dans leurs fonctions. Le Bureau est donc composé de :
PRÉSIDENT : Mr Bruno COMBY, ingénieur de l'École Polytechnique (promotion X80), auteur de 10 livres sur la santé et l'environnement dont "Un écologiste pour le nucléaire" et "Le nucléaire, avenir de l'écologie ?".
VICE-PRÉSIDENT : Professeur Henri JOYEUX, chirurgien des Hôpitaux, professeur à la Faculté de médecine de Montpellier, prix international de Cancérologie Antoine Lacassagne en 1985, directeur de la collection "Ecologie Humaine" aux éditions de Guibert.
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : Mr Hubert CHOPIN, magistrat, vice-président au tribunal de grande instance de Troyes.
SECRÉTAIRE-ADJOINTE : Madame Simone WEISS PERREAU, infirmière-enseignante retraitée, ancienne manifestante anti-nucléaire.
TRÉSORIER : Monsieur Pierre-Yves VINCENT, comptable en cabinet d'expertise comptable.
Les statistiques sur les
adhésions et membres de l'association
Le 6 novembre 1998, l'Association des Ecologistes Pour le Nucléaire comptait 1644 membres et signataires. Nous étions 834 l'année dernière, soit un taux de croissance de +97%. Les effectifs ont doublé en un an.
L'objectif initial que nous nous étions fixé était de : 100 membres et signataires au bout d'un an, 1000 au bout de deux ans et 2.000 au bout de trois ans. Les objectifs de ces deux premières années sont donc très largement atteints et dépassés.
Le rapport financier de
l'exercice 1997
Les comptes de l'exercice 1997 ont été présentés à l'Assemblée Générale. Ces comptes ont été établis du 1er janvier 1997 jusqu'au 31 décembre 1997.
Après la présentation des comptes, il a été procédé au vote concernant l'approbation du rapport financier présenté par le Trésorier pour cet exercice 1997. Les comptes ont été approuvés par l'Assemblée Générale à l'unanimité des voix des membres présents et représentés.
L'AEPN au contact du
public: 992 000 visiteurs sensibilisés en un an
L'AEPN a présenté ses activités au public au cours de l'année écoulée dans le cadre de plusieurs expositions.
Cette série d'expositions a été l'occasion de faire connaître au public l'importance des questions énergétiques, et de répondre aux questions que se pose le public dans le domaine de l'énergie nucléaire et de son impact sur l'environnement. L'accueil du public (992.000 visiteurs ont visité ces expositions) a été chaleureux et sincère. Les gens posent beaucoup de questions, en particulier sur les déchets nucléaires, sur le retraitement des déchets, et sur les nombreuses fausses rumeurs médiatisées qui circulent dans le domaine du nucléaire (conséquences de Tchernobyl, dangerosité des transports de conteneurs nucléaires ou des rejets de l'usine de La Hague, etc.), l'avenir des déchets nucléaires, et l'impact de l'énergie nucléaire sur la santé du public en général. Beaucoup de visiteurs sont contents de pouvoir s'informer et dialoguer, et certains signent la pétition. Quelques uns (une toute petite minorité) ne partagent pas notre point de vue. Il s'ensuit alors généralement une discussion passionnante pour tous, et qui ne manque jamais d'attirer l'attention des autres visiteurs alentours.
Globalement, tout s'est passé dans la bonne humeur sur ces expos, dans une ambiance très conviviale.Les oppositions et manifestations violentes d'un tout petit nombre d'individus résolument anti-nucléaires et prêts à tout pour défendre leurs convictions, observées au cours de la première année d'existence de l'association semblent maintenant se tasser, même si l'on observe toujours des réactions sporadiques ici ou là... On remarquera que ces réactions ne sont pas le fait de personnes du public, mais quasimment toujours de membres et sympathisants d'associations anti-nucléaires ou pseudo-indépendantes. Ces réactions semblent toutefois se calmer à mesure que l'AEPN commence à être mieux connue dans la communauté écologiste. Peut-être même qu'un jour un véritable dialogue deviendra possible ? Un certain nombre de personnes autrefois méfiantes adoptent notre point de vue, lorsqu'elles comprennent que leurs anciennes convictions anti-nucléaires résultaient pour une large part sur un sentiment de peur attisée par des fausses informations maintes fois répétées, la distorsion des images, et des rumeurs infondées. Pour autant, l'AEPN ne cautionne pas bien sûr n'importe quelle utilisation de l'énergie nucléaire, qui doit être utilisée seulement dans les meilleures conditions de sécurité et de respect de l'environnement.
Après cette série d'expositions, nous pensons que le bilan global de ces expositions en termes humains, de communications, d'échanges, d'information et de présence au contact du public est largement positif et nous espérons poursuivre ces expositions l'année prochaine.
Merci à tous ceux qui ont aidé à installer et à tenir le stand, et à présenter les activités de l'AEPN sur ces expos : Jean-Marie, Mickaël, Serge, Georgette, Simone, Christelle, Hubert, Jean-François, Jacques, Jean-Yves, Alain, Michel, Patricia...
A suivre...
Visites de sites
nucléaires
Depuis sa création, une délégation de l'AEPN a visité : la centrale nucléaire de Penly (2 réacteurs de 1.300 MW), l'usine de retraitement de déchets nucléaires de La Hague, le projet de laboratoire de l'ANDRA sur l'enfouissement de déchets nucléaires à vie longue à La Chapelle-Baton dans la Vienne, le réacteur à neutrons rapides Superphénix (1450 MW), le centre nucléaire de Marcoule (usine de retraitement ayant précédé celle de La Hague) et l'exposition de la SFEN à Rouen à l'occasion du centenaire de la radioactivité.
Les visites suivantes sont envisagées pour l'année à venir : nouvelle visite de La Hague et une ou plusieurs autre(s) visite(s) à définir, peut-être le site de stockage de déchets radioactifs à durée de vie courte de l'Aube (CSA) et/ou la centrale PWR 1450 MW de Civaux. Pour le CSA, les visites ont lieu en semaine seulement, ou le dimanche de 14h à 17h à partir du 1er juin jusqu'au 31 octobre. Nous contacter si vous êtes intéressé par ces visites ou si vous avez d'autres suggestions de sites à visiter.
Liste web de
l'AEPN
Il existe actuellement deux listes de destinataires des messages internet de l'AEPN, l'une en français (130 abonnés à ce jour), l'autre en anglais (98 abonnés à ce jour). Soit au total : 228 abonnés au service internet de l'AEPN.
Ce service est gratuit et accessible même à ceux qui ne sont pas membres de l'association. Pour être tenu au courant des activités de l'AEPN, il suffit de nous communiquer par e-mail votre adresse e-mail. Vous êtes alors régulièrement informés de nos activités en temps réel. Vous pouvez choisir entre la liste française ou anglaise, ou les deux. Pour être retiré de la liste ultérieurement si vous ne souhaitez plus recevoir de messages, il suffit de le demander en mentionnant "UNSUBSCRIBE" dans la zone objet du message. N'oubliez pas de nous signaler le cas échéant votre changement d'adresse e-mail.
L'AEPN a changé d'adresse internet. La nouvelle adresse d'accès au site est : www.ecolo.org . Cette adresse est plus courte, plus conviviale, plus facile à retenir que la précédente. Ce nouveau site web est entièrement dédié à l'information sur le nucléaire et l'écologie. N'hésitez pas à visiter le site et à communiquer l'adresse à vos amis journalistes, écologistes, collègues de travail, passionnés de nature ou d'internet, etc. : www.ecolo.org
Projets en cours et
orientations pour l'année à venir
Sont considérés comme prioritaires pour l'année à venir :
- la poursuite de la croissance de l'association (afin de dépasser l'objectif de 2.000 membres et signataires avant la fin de l'année prochaine).
- prochaines expositions prévues : fin 98 : Forme et Santé à Paris, Naturissima à Grenoble, - 1er semestre 1999 (liste provisoire susceptible de modifications en fonction du calendrier) : Sesame à Nîmes, Vivez Bio à Antibes, Salon du Livre à Paris, Medec à Paris, Salon Infirmier à Paris, Salon du bien-être à Avignon...
- le développement du site web de l'AEPN (en fonction du temps et du matériel disponible). Les adhésions, signatures de la pétition et courriers reçus par ce biais jusqu'à présent nous incitent en effet à étoffer le site virtuel de l'association en faisant appel de plus en plus à ce moyen de communication moderne, peu onéreux et rapide, particulièrement adapté aux petites associations regroupant des adhérents répartis partout sur la planète comme la nôtre. Plusieurs dizaines de pages d'informations supplémentaires viendront donc garnir progressivement le site en français, anglais, allemand et d'autres langues, au fur et à mesure du temps dont nous disposerons et des traductions effectuées. Concrêtement, rappelons qu'il est désormais possible d'adhérer ou de renouveler son adhésion à l'association par internet (voir modalités ci-dessous).
- la poursuite de la publication de la lettre d'information. Rappelons que les anciens numéros de la Lettre des Ecologistes pour le Nucléaire sont archivés sur le web et peuvent ainsi être consultés librement sur internet, ce qui permet aux nouveaux adhérents ou aux non-adhérents de mieux nous connaître, le site étant ouvert à tous. Ces archives sont consultables à l'adresse suivante : http://www.ecolo.org/efn-news.fr.html . Il est notamment prévu dans l'avenir des numéros spéciaux traitant respectivement : de l'art de s'informer en toute objectivité et de ne pas tomber dans les pièges de ceux qui manipulent l'information et les média, un numéro sur les réacteurs nucléaires naturels d'Oklo au Gabon et ce que sont devenus les déchets qui en ont découlé, et par ailleurs un autre numéro sur la radioactivité naturelle et les effets bénéfiques (contrairement aux idées reçues et à la propagande ambiante) des faibles doses de radiations sur la santé. Si vous souhaitez contribuer à un prochain numéro, rédiger un article, nous faire part de vos témoignages ou d'informations intéressantes, n'hésitez pas à nous contacter ou à envoyer une proposition d'article.
- poursuite de la recherche de nouveaux correspondants locaux.
Michel Lung souligne que le problème des déchets nucléaires est secondaire par rapport au problème plus général des déchets industriels toxiques, puisque les déchets nucléaires hautement radioactifs représentent seulement 1% du total des déchets industriels hautement toxiques.
Jacques Bourdillon, membre de l'AEPN, précise qu'il a organisé au cours de l'année une visite de la centrale nucléaire de Nogent sur Seine pour une cinquantaine d'ingénieurs marocains, contribuant ainsi à mieux faire connaître les avantages écologiques de cette source d'énergie.
Jacques Dumas, qui n'a pas pu venir à l'AG, nous a écrit pour signaler qu'on trouve dans les aéroports de Paris des troncs pour la collecte de fonds destinés au WWF, lequel utilise ensuite ces fonds pour financer entre autres des actions anti-nucléaires, au lieu de les dédier entièrement à la protection de l'environnement. Jacques propose que l'AEPN écrive aux aéroports de Paris pour que cesse cette situation qui va à l'encontre du but recherché par le WWF (la protection de l'environnement et des animaux), afin de demander soit le retrait de ces troncs, soit que l'AEPN puisse comme le WWF faire appel à la générosité du public dans le cadre des aéroports de Paris pour protéger la planète.
Plusieurs membres de l'association pensent que compte tenu de l'intensification des campagnes de désinformation de certains groupes anti-nucléaires, il conviendrait de répondre aux bêtises et inexactitudes qu'on lit et entend trop souvent dans la presse. En effet une discussion s'instaure sur ce thème et il se dégage un consensus unanime sur la nécessité que l'AEPN écrive aux journalistes chaque fois que ceux-ci publient des articles comportant des inexactitudes, pour le leur faire remarquer et leur apporter des précisions argumentant notre point de vue, ou au contraire, pour leur écrire chaque fois qu'un article réellement objectif paraitra, pour en féliciter l'auteur et le rédacteur en chef de la revue. Plusieurs membres de l'AEPN (notamment Michel et Alain) se chargeront ainsi d'écrire systématiquement aux journalistes lorsque ce sera nécessaire.
Frédéric propose éventuellement ses conseils pour des améliorations futures du site internet.
Toutes les bonnes volontés sont bienvenues !
L'AG s'est terminée vers 20 heures et a été suivie d'un sympathique buffet écologique en soirée.
Prochaine Assemblée Générale prévue : à l'automne 1999.
Pour adhérer
à l'association
Pour vous abonner à cette lettre d'information, et pour soutenir l'Association des Ecologistes Pour le Nucléaire, vous pouvez adhérer à l'association en remplissant un bulletin d'adhésion que vous trouverez à l'adresse suivante :
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