Le rapport sur La Hague et Sellafield a été rejeté par le Parlement européen
Le rapport d'experts concluant à la dangerosité excessive des sites de retraitement des déchets nucléaires de La Hague (France) et de Sellafield (Royaume-Uni) ne reflète ni l'avis du Parlement européen, ni celui de son organisme chargé de la recherche (STOA), a annoncé mercredi un de ses membres Gordon Adam (PSE) , eurodéputé britannique.
Ce rapport, signé par l'organisme WISE (World information service on energy) avait été diffusé par certains élus écologistes, et estimait que les deux sites présentaient des risques équivalents voire supérieurs à ceux de Tchernobyl.
"Il est clair que le rapport Wise n'est pas objectif", a souligné Gordon Adam regrettant que "cette étude ait été utilisée par des organisations antinucléaires dans leur campagne contre les industriels".
Soulignant que le rapport serait transmis à la Commission des pétitions du Parlement avec la mention qu'il ne reflète ni la position du Parlement, ni celle du STOA, M. Adam a indiqué que les travaux des experts de WISE "ne reposent sur aucun fondement scientifique".
De plus le rapport est antérieur aux attentats du 11 septembre aux Etats-Unis alors qu'il a été présenté par des antinucléaires comme une mise en garde contre des attaques aériennes, ce qui n'était en rien l'objet de la commande, a souligné un représentant du Parlement.
Ce rapport, initialement commandé par la Commission des pétitions du Parlement et consacré aux émissions radioactives de ces deux sites, devait être examiné par le STOA (Scientific and technological Options Assessment program) avant toute diffusion.
"En organisant une diffusion avant validation du rapport, WISE n'a pas respecté les termes de son contrat", a-t-on précisé au sein du STOA qui n'exclut pas de donner des suites judiciaires à cette affaire.
Source : AFP /Streasbourg 24 oct 2001