TCHERNOBYL : fantasmes et vérité

France-Soir du 7/3/2002

 

Oui l'Etat savait pour Tchernobyl et non il n'a pas menti aux français. Ce sont les déclarations de la CRIIRAD qui, elles, sont mensongères. Le nuage de Tchernobyl atteint la France le 30 avril 1986. Le même jour, le professeur Pellerin , alors directeur du Service Central de Protection contre les Rayonnements Ionisants (SCPRI) annonce par voie de presse une augmentation de la radioactivité supérieure à la normale sur l'ensemble de notre territoire, tout en précisant que le niveau ne justifie pas de mesures de santé publique. Quant aux effets nocifs tels que propagés par la CRIIRAD, le docteur Anne Flury-Hérard de l'UNSCEAR (Comité Scientifique des Nations Unies sur les effets des radiations atomiques) est l'auteur du rapport qui fait autorité sur les causes et conséquences de l'accident de Tchernobyl. Elle dit :" les estimations de doses à la thyrôïde indiquent des niveaux au moins cent fois plus faibles que ceux pour les quels on pourrait s'attendre un excès de cancers. Ainsi, en Champagne-Ardenne, région dont la contamination fut supérieure à la moyenne nationale, le registre des cancers de la thyroïde ne met pas en évidence d'augmentation de la fréquence." Le professeur Aurengo, chef du service central de médecine nucléaire à la Salpêtrière, précise même qu'aucun effet pathologique suite au nuage n'a été mis en évidence en France. L'impact du nuage se traduit chez nous au maximum par une dose efficace de 1,5 mSv(millisievert) alors que la radioactivité naturelle délivre une dose efficace de l'ordre de 150 mSv. Alors qui ment ?

Aymeri de La Rochefoucauld