Michel Lung
Monsieur le Rédacteur en Chef
Revue " PASSERELLE "
A lattention de M. Yves BOURLAT,
Directeur de la Publication
Le 4 Avril 2003
Objet : Professeur P. Pellerin
Messieurs,
Un ami ma communiqué votre article dans le N° 19 de février de Passerelle.
Je tiens à vous féliciter sincèrement davoir eu, les premiers à ma connaissance, dans le silence assourdissant des médias, le courage de dénoncer publiquement linsupportable désinformation que certains sacharnent à marteler dans notre pays au sujet du " nuage de Tchernobyl ".
Cette désinformation est en fait beaucoup plus profonde quon ne le pense généralement. Cest pourquoi je crois utile dajouter les précisions suivantes :
- Le SCPRI nétait pas un petit service. Il a été créé en 1956 ; la Loi du 2 août 1961 et de nombreux textes officiels suivants ont défini sa mission de surveillance des travailleurs et de la population. Il a développé au Vésinet un impressionnant équipement de contrôle technique.
Pendant 40 ans, par lavis conforme quil détenait pour lautorisation de toute installation nucléaire, il a été lindispensable caution médicale légale et règlementaire qui a su imposer à la construction et à lexploitation du nucléaire français les conditions de sécurité sanitaire sévères que lon sait. LOrganisation Mondiale de la Santé la dailleurs désigné comme son Centre International de Référence pour la Radioactivité.
- Avant 1986, ce service avait acquis une longue expérience de nombreuses situations durgence. Il a continuellement suivi pendant 25 ans les importantes retombées des essais militaires atmosphériques. Elles constituaient de très loin la plus importante contamination radioactive de tous les temps. Il était donc de longue date opérationnel en permanence lorsque laccident de Tchernobyl sest produit. Il a effectué la majorité de toutes les mesures faites par la France et ses résultats de mesure étaient mensuellement communiqués à tous les services concernés.
- Ce genre de désinformation nest pas innocent. Cest larme de choix des militants contre notre nucléaire en tentant par la calomnie de détruire la confiance de ceux qui, au service de lEtat, ont toujours, sans faute, rempli leur mission : il serait très dangereux pour le nucléaire que cela soit oublié. Oui, il y a eu effectivement un énorme mensonge sur Tchernobyl. Mais que ceux qui, jusqualors impunément, prétendent le dénoncer depuis bientôt 17 ans veuillent bien enfin se regarder dans une glace : ils y reconnaîtront les auteurs de cette véritable machination.
- Ces agissements sont désormais définitivement démontrés et réprimés par la Justice : la condamnation de N. MAMERE et M. TESSIER dA2 pour diffamation, le 11/10/2000 par la 17ème Chambre Criminelle du Tribunal de Grande Instance de Paris, a été effectivement confirmée le 3/10/2001 en Appel, comme vous le rappelez. Ces personnes ont alors porté laffaire devant la Cour de Cassation. Or la Chambre Criminelle de cette dernière vient de confirmer leur condamnation définitive le 2 décembre 2002. Et, pour les mêmes causes, la 17ème Chambre Criminelle de Paris vient, le 21 mars 2003, de condamner à leur tour JM JACQUEMIN, auteur dun livre injurieux et son éditeur, JP BERTRAND, des éditions du Rocher.
Ces quelques précisions pourront je lespère, vous intéresser et intéresser vos lecteurs.
Je vous prie de croire, Messieurs, à lassurance de ma considération distinguée,
Michel Lung, membre de l'AEPN