TEMOIGNAGE (rédigé à la main)

Madame M.D., née le (…) à (…)

demeurant : (…)

profession : mère de famille

n’ayant aucun lien de parenté ni de communauté d’intérêt avec Mr Bruno Comby, certifie les faits ci-dessous pour en avoir été le témoin direct :

 

Je séjournais dans ma famille début juin à Chateaudun lorsque mon mari m’a proposé de l’accompagner au salon " Horizon Nature ". Ces deux villes n’étant séparées que d’une centaine de kilomètres et étant favorable à l’alimentation " bio ", je me suis donc rendue au salon HORIZON NATURE de Tours le 5 juin 1999 afin de visiter l’exposition.

 

Après avoir visité le salon toute l’après-midi, le soir, à la fermeture du salon, je rejoignais mon mari qui avait aidé Mr Comby à tenir son stand. Nous nous dirigions vers la sortie et j’allais dire à mon époux que j’avais bien apprécié cette journée, lorsqu’un attroupement s’est formé autour du stand de l’institut Bruno Comby. Plusieurs personnes se sont mises à y manifester leur mécontentement (et même leur colère) de voir diffuser dans un salon " bio " des informations trop pro-nucléaires à leur goût.

 

Les invectives fusaient, ainsi que des insultes et propos désobligeants visant Mr Comby, et j’avais du mal à croire que c’est avec certaines de ces mêmes personnes, deux d’entre eux étant des exposants du salon, que j’avais discuté sur leur stand dans la journée, tant leur comportement était devenu odieux et à la limite de dégénérer en violences physiques.

 

Plus Mr Comby essayait de calmer la situation, plus ses interlocuteurs s’obstinaient, le menacaient de représailles et de saccager son stand (qu’ils se sont d’ailleurs mis à démonter sans son autorisation par la suite).

 

Mme Morin, Commissaire général du salon, est arrivée sur les lieux après quelques minutes, mais se tenait en retrait jusqu’à la fin de l’échaffourrée.

 

Un des agresseurs était un exposant agriculteur biologique dans la région se disant membre du comité d’organisation du salon, qui agissait comme l’un des meneurs de la manifestation. La personne qui durant l’après-midi tenait le stand du " Rassemblement des opposants à la chasse ", faisait partie des agresseurs également et était particulièrement virulent.

 

Petit à petit, l’attroupement s’est élargi jusqu’à compter une bonne cinquantaine de personnes, les derniers visiteurs encore présents et d’autres exposants attirés par le bruit venant s’enquérir de ce qui se passait. Certains sont repartis en déplorant cette entrave à la liberté d’expression et qu’on puisse agresser et traiter ainsi un exposant, et plusieurs des agresseurs se sont mis à démonter le stand sans y avoir été autorisés par Mr Comby ni par l’organisatrice de l’exposition.

 

A mon avis, Mme Morin aurait du faire intervenir son service d’ordre pour disperser les agresseurs, ce qui lui a été suggéré, mais elle ne l’a pas fait car l’un des agresseurs, un agriculteur biologique-exposant portant la barbe, qui semblait la connaître et se présentait comme l’un des organisateurs du salon tout en refusant de donner son nom, lui a demandé de ne pas le faire.

 

Après une demi-heure de ce tapage, la Commissaire général, Mme Morin, a pris parti en faveur des agresseurs et ordonné à Mr Comby de quitter le salon et de terminer le démontage de ce qu’il restait du stand (une partie des tissus, livres et matériels du stand ayant été enlevés, démontés, dispersés, emballés ou mis à terre par les agresseurs).

 

Mr Comby a protesté d’être ainsi attaqué et humilié publiquement, mais n’avait pas d’autre choix que d’exécuter l’ordre qui lui était donné et demanda à Mme Morin s’il était néanmoins possible de le dédommager de cette exclusion par le remboursement des frais engagés, ce qu’elle accepta devant plusieurs personnes. A partir de ce moment les esprits se calmèrent, les manifestants se dispersèrent et mon mari et moi-même aidèrent Mr Comby à terminer le démontage du stand sous l’oeil attentif du service de sécurité enfin réapparu.

 

C’est bien évidemment une expérience que je ne souhaite pas renouveler tant l’ambiance était " échauffée ", désagréable (menaces, intolérance et ambiance générale), et le risque de dérapage et de violences omniprésent en raison du caractère énervé de plusieurs des agresseurs.

Je suis informé que ce témoignage pourra être produit en justice. J’ai connaissance de ce que toute déclaration mensongère de ma part serait passible de sanctions pénales et je joins une photocopie de ma carte d’identité.