TEMOIGNAGE (rédigé à la main)

JML.

né le (...)

demeurant : (...)

n’ayant aucun lien de parenté ni de communauté d’intérêt avec Mr Bruno Comby (hormis le fait de l’aider bénévolement occasionnellement à tenir son stand sur des expositions), certifie les faits ci-dessous pour y avoir assisté en qualité de témoin direct :

Etant en préretraite, je profite de ma cessation précoce d’activité professionnelle pour mener des actions de bénévolat. C’est dans ce cadre que j’aide de temps en temps Mr Bruno Comby à faire connaître ses livres au public dans des salons tels que le Medec (salon de la médecine), le salon infirmier, le salon du livre ou des salons écologiques. En effet, j’apprécie le contact et les discussions souvent enrichissantes avec les visiteurs de ces salons.

J’avais donc proposé à Mr Bruno COMBY de l’aider pour le salon " HORIZON NATURE " qui se tenait pour la première fois au parc des expositions de Tours les 5 et 6 juin 1999. J’ai installé le stand avec lui le vendredi 4 juin dans l’après-midi et le lendemain nous étions ensemble pour accueillir et renseigner les visiteurs. L’affluence n’était pas grande, mais cela pouvait se comprendre par le fait que c’était la première fois que ce salon était organisé au parc des expositions de Tours.

Toutefois notre position à l’entrée de la salle nous a permis de rencontrer un certain nombre de visiteurs très intéressés par les livres de Monsieur Comby que nous exposions, et de dialoguer sur l’écologie et les thèmes des livres.

Vers le milieu de l’après-midi, alors que le flux de visiteurs était retombé, une personne du stand des " Opposants à la chasse " est venu engager la discussion sur le thème du nucléaire et du livre " Le nucléaire, avenir de l’écologie ? " écrit par Bruno Comby qui était exposé, parmi ses autres livres, sur le stand. Son militantisme anti-nucléaire ne faisait pas de doute : il s’est même vanté d’avoir participé dans le passé à des actions de commandos anti-nucléaires et à des " rodéos " et poursuites avec les camions de transport de déchets radioactifs, et n’a pas démenti le faire pour le compte de Greenpeace, organisation très active sur ce sujet. L’échange de questions-réponses et le dialogue avec lui est alors resté des plus courtois et nous lui avons suggéré, s’il souhaitait en savoir plus, de lire le livre de Bruno Comby " Le nucléaire, avenir de l’écologie? ", mais cela n’a pas semblé l’intéresser. Cette première discussion avec lui était tout à fait calme et courtoise avec des points de convergence (opposition au nucléaire militaire, importance de l’écologie et de protéger la planète) ainsi que des points de divergence sur le nucléaire civil, mais dans un esprit bon-enfant.

Lorsque l’heure de la fermeture de l’exposition approchait, je m’apprêtais à quitter le salon avec mon épouse qui m’accompagnait. (...) C’est alors que nous avons vu arriver une trentaine de personnes dont plusieurs exposants, qui ont cerné le stand où Mr Comby était seul, car nous étions déjà, ma femme et moi, à l’extérieur du stand et donc au milieu des manifestants. Il m’a d’ailleurs été facile de reconnaître la personne qui tenait le stand " Opposants à la chasse " dont j’ai parlé plus haut, qui incitait les autres à s’approcher, lui-même restant un peu à l’écart, ainsi qu’un agriculteur biologique de la région, qui était l’un des plus virulents.

Quelques manifestants ont alors pris la parole pour critiquer le stand, l’auteur, son point de vue et ses livres, dire que le nucléaire et l’écologie étaient tout à fait incompatibles, que le salon était biologique et écologique, que Bruno Comby n’y avait donc (selon eux) pas sa place et devait plier son stand et partir immédiatement (alors que nous n’étions qu’au soir du premier jour de l’exposition). En cas de non-exécution, ils se chargeraient d’une expulsion de force et de déménager le stand eux-mêmes (comme ils ont commencé à le faire par la suite).

Mr Bruno Comby a alors demandé à ce que vienne l’organisatrice, Madame MORIN, qui jusqu’alors suivait la scène à l’écart. Elle s’est tout de suite déclarée solidaire des personnes qui avaient pris la parole précédemment en critiquant violemment Mr Comby (notamment l’agriculteur biologique qui n’a pas voulu donner son nom). Elle disait qu’il n’était pas prévu que le stand expose sur le nucléaire et qu’elle aurait donc été " abusée " (en fait l’information sur l’énergie nucléaire figure explicitement sur la présentation officielle des exposants du salon, au paragraphe " Bruno Comby ". Elle a par ailleurs reconnu avoir reçu le document de présentation des livres de Bruno Comby, dont celui sur le nucléaire, lors de la demande d’inscription au salon.

Dans un souci d’apaisement, Bruno Comby a précisé que l’écologie, la défense de la planète, la lutte contre le tabagisme et pour l’alimentation biologique était son cheval de bataille depuis plus de 15 ans (il suffisait de regarder les titres des livres exposés dont il est l’auteur pour le constater), le nucléaire n’étant que l’un des sujets qui l’intéresse (ce à quoi les agresseurs ont répondu "on s’en fout") et qu’en matière de nucléaire il ne faisait qu’apporter des éléments d’information objective sur un mode de production d’énergie qui peut polluer notre environnement s’il est mal maîtrisé (d’où le point d’interrogation dans le titre du livre qui laisse à chaque lecteur la responsabilité de sa propre opinion), mais que cette source d’énergie peut aussi rendre service, en polluant très peu, sans contribuer à l’effet de serre et au réchauffement de la planète, si elle est bien maîtrisée.

D’autre part, ce sujet ne représentant qu’un parmi la dizaine de livres exposés, et devant l’obstination de ses interlocuteurs, Mr Bruno Comby en est venu à leur proposer de supprimer du stand certains éléments concernant le nucléaire.

Après un temps de surprise marquée de la part des organisateurs et des agresseurs, ceux-ci lui ont renouvelé leur demande de partir immédiatement et de plier le stand et ont même commencé à démonter le stand, enlever tous les livres, défaire les présentoirs, dégrapher les tissus, etc., plus ou moins respectueusement vis-à-vis du matériel, de leur propre chef, sans y avoir été autorisé, malgré les protestations de l’auteur.

A ce moment il est apparu clairement qu’aucune discussion n’était possible, que les manifestants passaient aux actes, et que l’organisatrice refusait d’intervenir pour protéger le stand qui risquait d’être totalement saccagé. Malgré le soutien de quelques exposants attirés par le tapage et outrés par le "procès" qui était fait à Bruno Comby et la manière forte employée, Mr Comby a été contraint de déménager son stand dans les meilleurs délais, non sans avoir reçu en ma présence l’assurance de la part de Madame MORIN, l’organisatrice, qu’il serait remboursé des frais qu’il avait engagé, sachant que ceci était loin de couvrir l’humiliation et le préjudice moral subi.

Parmi les salons que j’ai fait depuis deux ans pour aider Mr Comby, c’est le premier où j’ai rencontré cette hostilité de la part d’exposants se disant soucieux d’apporter des solutions aux problèmes écologiques de notre planète.

Je dois reconnaître à Bruno Comby une grande maîtrise de lui-même face à ce "tribunal populaire" plutôt échauffé, alors que le service de sécurité était curieusement absent pendant le déroulement de ces événements qui ont pourtant duré plus d’une demi-heure.

Le service de sécurité n’est réapparu (en masse, 3 personnes) que pour surveiller la fin du démontage du stand.

Je suis informé que ce témoignage pourra être produit en justice. J’ai connaissance de ce que toute déclaration mensongère de ma part serait passible de sanctions pénales et je joins une photocopie de ma carte d’identité.