Annexe au questionnaire :
quelques éléments d'information

éléments de réponse au questionnaire envoyé par l'AEPN aux candidat(e)s à l'élection Présidentielle

ELECTIONS 2007

Ecrivez vous aussi aux candidat(e)s à la députation de votre circonscription !

 

1. Êtes-vous favorable aux économies d'énergie et au développement des pompes à chaleur pour le chauffage des bâtiments ?

Réponse de l'AEPN : OUI - Une habitation bien isolée nécessite 3 fois moins d'énergie que les locaux construits selon les normes actuelles (RT 2005) et 10 fois moins que les habitations construites avant les années 1980. Une pompe à chaleur électrique permet de consommer entre 3 et 6 fois moins d'énergie pour le chauffage des locaux. Un grand programme conjuguant économies d'énergie et pompes à chaleur permettrait de construire (ou rénover) des bâtiments consommant jusqu'à 10 fois moins d'énergie pour un surcoût modique.

***

2. Êtes-vous favorable à une augmentation des subventions pour un chauffage propre et une meilleure isolation dans l'habitat (construction neuve et rénovation)?

Réponse de l'AEPN : OUI - Beaucoup de nouvelles chaudières installées en construction neuve sont encore au gaz et la majorité des habitations anciennes en France sont encore chauffées au fuel ou au gaz, tous deux très fortement émetteurs de CO2. Il existe pourtant des alternatives n'émettant pas de CO2 : le chauffage électrique (conjugué à une bonne isolation) et mieux encore les pompes à chaleur (à air ou à eau selon les cas). L'isolation par l'extérieur des bâtiments anciens construits à une époque où les normes d'isolation étaient inexistantes ou laxistes permet des gains considérables (jusqu'à 10 fois moins d'énergie consommée, cf ci-dessus). La technologie est mûre et le prix raisonnable.

***

3. Êtes-vous favorable au développement du solaire thermique en France pour la production d'eau chaude sanitaire et pour le chauffage des habitations ?

Réponse de l'AEPN : OUI - Environ quatre m2 de panneaux solaires suffisent à satisfaire les deux tiers des besoins en eau chaude d'une famille française (y compris dans l'Est et dans le Nord, le rendement étant cependant meilleur d'environ 20% dans le Sud) et environ 20 m2 suffisent pour satisfaire plus de la moitié des besoins en chauffage d'une habitation bien isolée. La technologie est mûre et le prix raisonnable.

***

4. Êtes-vous favorable à une taxation des émissions de CO2 en Europe ?

Réponse de l'AEPN : OUI - Concrètement, il s'agit de créer une taxe au prorata des émissions de CO2 dans l'atmosphère, sans augmenter la fiscalité globale, et de financer avec les recettes correspondantes (le candidat peut cocher une ou plusieurs cases) : Q les économies d'énergie ; Q le développement des transports propres ; Q les énergies renouvelables ; Q le développement de la prochaine génération de réacteurs nucléaires ; Q l'accompagnement des adaptations sociales nécessaires.

***

5. Êtes-vous favorable au développement de l'électricité éolienne en France ?

Réponse de l'AEPN : NON - Le vent ne souffle pas 24 heures sur 24. L'énergie éolienne est intermittente (le rendement moyen des éoliennes allemandes en 2006 est seulement de 18%). Le retour d'expérience de l'Allemagne et du Danemark montre que l'électricité éolienne coûte, même en grande série, beaucoup plus cher à produire que le prix de revient actuel de l'électricité et bien sûr l'énergie n'est produite que lorsque le vent veut bien souffler, ce qui oblige a construire d'autres installations de puissance équivalente, pour les jours sans vent. Pour remplacer la production d'un seul réacteur EPR par de l'électricité éolienne, il faudrait aligner les éoliennes les plus performantes (d'envergure comparable à celle d'un Airbus A380) de Gènes en Italie jusqu'à Barcelone en Espagne le long de toute la Méditerranée française (soit 800 km, à raison d'une éolienne tous les 300 m). Or la France produit aujourd'hui son électricité quasiment sans aucune émission de CO2 (80% nucléaire + 15% hydraulique = 95% propre). Pour cette raison, le développement industriel de l'éolien envisagé en France ne baissera aucunement les émissions de CO2 et est inutile de ce point de vue. L'AEPN (association des écologistes pour le nucléaire) est cependant favorable au développement de l'énergie éolienne, malgré son prix élevé et son caractère intermittent, mais :
1/ uniquement sous forme de petites éoliennes décentralisées (non connectées au réseau électrique), par exemple en zone non-électrifiée en Afrique ou pour l'irrigation agricole.
2/ pour ce qui concerne les grandes éoliennes industrielles fabriquant de l'électricité (hautes chacune comme deux fois Notre Dame de Paris) : uniquement dans les pays qui produisent leur électricité avec du charbon et du gaz. Ces éoliennes sont donc justifiées en Allemagne, au Danemark, en Chine ou en Pologne, mais pas en France où il s'agira d'une dépense très coûteuse, aussi dévastatrice pour les paysages qu'inutile pour le climat. Le grand programme électro-éolien sur lequel la France est engagée est une grave erreur pour notre pays, aura un impact visuel majeur sur nos paysages et sur notre économie, ne présente aucun intérêt écologique et va accaparer (si les objectifs prévus sont réalisés) des milliards d'euros de ressources qui seraient mieux employés pour développer les réacteurs nucléaires du futur, domaine d'excellence de notre pays.

***

6. Êtes-vous favorable à l'énergie nucléaire en France et sensible à ses avantages écologiques, économiques et stratégiques ?
Réponse de l'AEPN : OUI - Grâce à l'énergie nucléaire, le taux de dépendance énergétique de la France a baissé de 80% à 50% depuis 1973. Ce chiffre, que beaucoup de pays nous envient dans les circonstances actuelles, pourrait être encore beaucoup amélioré (en substituant l'électricité au pétrole et au gaz tant au niveau des transports que du chauffage des bâtiments). La France dispose avec son parc nucléaire d'une source abondante et fiable d'électricité bon marché, parmi les moins chères en Europe.
Au niveau des émissions de CO2, un citoyen allemand, anglais ou danois émet au total environ 10 tonnes par an de CO2 dans l'atmosphère. Un citoyen français émet seulement 6 tonnes de CO2 par an, ceci vient principalement de la contribution importante du nucléaire. Devons nous suivre le modèle Danois ? Ou au contraire les Danois feraient-ils bien de s'inspirer du modèle français ?

***

7. Etes-vous favorable à une hausse des importations de gaz naturel en France ?

Réponse de l'AEPN : NON - Actuellement, notre consommation de gaz augmente rapidement en France comme dans le reste de l'Europe et du monde. Nous brûlons en moins d'un siècle les réserves de pétrole et de gaz naturel que la nature a mis environ 100 millions d'années à fabriquer. Voilà qui n'est guère soutenable, en tout cas pas pendant plus d'un siècle ! Extraire du sol pour le brûler (ce qui n'est pas naturel) du gaz dit « naturel » c'est contribuer de manière importante aux rejets de CO2 et au réchauffement climatique. Le gaz naturel CH4 contribue en outre de manière directe (fuites sur les gazoducs) 23 fois plus que le CO2, par atome de carbone rejeté dans l'atmosphère, au réchauffement du climat. Un taux de fuite de 5 % (tout à fait courant sur certains gazoducs) double ainsi la contribution du gaz naturel au réchauffement climatique (en plus du CO2 émis en le brûlant) sans que cela soit généralement pris en compte dans les calculs ou mentionné dans les discours. La production de gaz en Europe est en voie d'épuisement (le gaz de Lacq en France est quasi-épuisé et la production du gaz de la mer du Nord chez nos amis anglais est déjà en train de décroître). Chaque année, l'Europe consomme pourtant de plus en plus de gaz. La quasi-totalité des réserves mondiales de gaz (en voie d'épuisement rapide) est située dans des zones politiquement instables ou menaçantes : Russie, Sibérie, Iran, Algérie, Golfe Persique. Rappelons que Monsieur Vladimir Poutine a récemment affirmé à plusieurs reprises son intention d'utiliser le gaz (dont son pays détient les plus grandes réserves mondiales, loin devant l'Iran et le Quatar) comme une arme stratégique, en n'hésitant pas à couper l'alimentation en gaz des pays récalcitrants si nécessaire, y compris en Europe.

***

8. Pensez-vous qu'il faut augmenter, maintenir ou diminuer l'usage de l'énergie nucléaire en France ?

Réponse de l'AEPN : AUGMENTER - Dans l'avenir, des secteurs entiers aujourd'hui basés sur l'exploitation du pétrole (transports routiers) et du gaz (chauffage des habitations) vont s'électrifier, ce qui impliquera une forte augmentation de la demande en électricité, en France comme ailleurs, donc un besoin accru de réacteurs nucléaires, y compris en France, pour faire face à cette augmentation de la demande.
En France, les principales émissions de CO2 ne proviennent plus de la production électrique (comme c'était le cas autrefois et encore aujourd'hui dans d'autres pays), mais du secteur des transports d'une part et du chauffage des logements d'autre part.
Dans le domaine de l'habitat, deux stratégies sont possibles pour diminuer massivement les rejets de CO2 : l'isolation (économies d'énergie) et/ou l'électrification du chauffage (substituer l'électricité, que ce soit par chauffage électrique direct ou avec pompe à chaleur, aux anciennes chaudières fioul ou gaz). L'AEPN préconise que la construction écologique avec isolation renforcée devienne la règle et que les chaudières au fioul et au gaz (encore fréquemment installées aujourd'hui) soient mises hors la loi ou vivement découragées (par exemple par l'application d'une taxe carbone sur le gaz et le fioul).
L'électrification progressive du domaine des transports, premier secteur d'émissions de CO2 dans notre pays, réduira aussi très fortement nos émissions de CO2 dans l'avenir, et nécessitera lui aussi des réacteurs supplémentaires.
Pour le transport de marchandises le ferroutage ou "autoroutes ferroviaires" pourrait se substituer en partie au transport de marchandises par camion (cela désengorgerait un peu les autoroutes saturées par les camions).
L'utilisation des transports collectifs électriques (train, métro, TGV) doit être encouragée et se substituer autant que possible aux transports basés sur le pétrole (essence des voitures individuelles, kérosène des avions).
Pour les véhicules individuels, un grand programme de développement des véhicules électriques notamment en milieu urbain pourrait remplacer une grande part de nos besoins de pétrole d'aujourd'hui et éviter les émissions de CO2 qui en résultent. Les déplacements urbains représentent en effet une grande partie du kilométrage parcouru par les véhicules privés. Les nouvelles générations de batteries recyclables au lithium sont trois fois plus performantes que les anciennes batteries au plomb. Une nouvelle génération de véhicules électriques utilisant ces nouvelles batteries arrive en phase de production industrielle (la Clean Nova de Dassault, et la Blue Car du groupe Bolloré seront commercialisées en 2008, toutes les deux avec une autonomie de 200 km). La France pourrait devenir leader mondial sur ce nouveau marché. La technologie est mûre et le prix raisonnable.
Ces nouveaux concepts (ferroutage et véhicules électriques) ne seront viables et écologiques que si l'on dispose d'une source d'électricité disponible à la fois en grande quantité au niveau mondial et propre, sans émissions de CO2. Il n'y a qu'une seule énergie qui remplit simultanément ces deux conditions : l'énergie nucléaire.
Compte tenu des mutations auxquelles nous assistons dans le monde des transports et de la construction, il y a donc lieu de se préparer pour l'avenir à une forte augmentation du besoin en électricité propre, donc prévoir davantage d'énergies renouvelables (dont le potentiel est, hélas, très limité) et davantage de réacteurs nucléaires, y compris en France.

***

9. Pensez-vous qu'il faut augmenter, maintenir ou diminuer l'usage de l'énergie nucléaire en Europe ?

Réponse de l'AEPN : OUI, il faut l'augmenter - Les 58 réacteurs nucléaires de notre pays permettent d'éviter chaque année le rejet dans l'atmosphère d'environ 300 millions de tonnes de CO2. Si tous les pays européens produisaient leur électricité comme la France, l'Europe diminuerait ses émissions de CO2 deux fois plus qu'en respectant les accords de Kyoto. Et pourtant la France, déjà parmi les plus vertueux des pays développés sur le plan écologique avec la Suède (qui produit elle aussi son électricité avec le tandem propre : nucléaire+hydraulique) pourrait faire encore beaucoup mieux, notamment dans le domaine des logements et des transports.

***

10. Faut-il bannir la construction en Europe de nouvelles centrales au charbon et/ou au gaz, tant que la séquestration du CO2 émis n'est pas une réalité ?

Réponse de l'AEPN : OUI - Certains voient dans la séquestration du CO2 émis par les centrales au charbon une panacée justifiant d'ores et déjà un retour en force du charbon. L'AEPN est favorable à la poursuite des recherches à ce sujet, mais tient à rappeler que la faisabilité industrielle et économique de cette séquestration est loin d'être prouvée. L'humanité émet chaque année 23 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère, qu'il ne sera pas facile (et à quel prix ?) de séquestrer. En supposant que le CO2 puisse être capté, où le mettra-t-on dans de telles quantités ? Le CO2 particulièrement fugace restera-t-il dans le sous-sol ? Rappelons que le CO2 est un gaz, donc volatile par nature, contrairement aux déchets nucléaires solides, confinés et vitrifiés, bien surveillés et produits en petites quantités, de l'ordre d'un million de fois moindre, par l'industrie nucléaire. L'application du principe de précaution, désormais inscrit dans la constitution de notre pays, implique de ne pas développer l'usage du charbon tant que la séquestration du CO2 émis n'est pas une réalité.

***

11. Faut-il poursuivre, suspendre ou arrêter le projet EPR de Flamanville ?

Réponse de l'AEPN : IL FAUT POURSUIVRE - La PPI (Programmation Pluriannuelle des Investissements de production électrique, dans son arrêté du 7 juillet 2006) prévoit actuellement de construire en France d'ici 2015 :
- 1 600 MW de nucléaire (un seul EPR, ayant fait l'objet d'un large débat national)
- 6 100 MW de thermique à flamme (gaz, fortement émetteur de CO2, sans débat)
- 17 000 MW d'éolien (n'ayant pas fait l'objet d'un débat national).
L'AEPN est très réservée quand aux 17 000 MW d'énergie éolienne qui, à cause de leur intermittence, obligent à construire 6 100 MW (seulement ?) de turbines à gaz, fortement émettrices de CO2, pour les jours sans vent, ce qui nous interpelle, sachant qu'en outre notre approvisionnement en gaz est entièrement dépendant de l'étranger. Ne vaudrait-il pas mieux quatre EPR produisant la même quantité d'électricité, plus propre et plus compétitive, moins pénalisante pour notre économie et pour les personnes à bas revenus ?

***

12. Faudra-t-il envisager rapidement la construction d'autres EPR en France ?

Réponse de l'AEPN : OUI - En dépit des discours appelant aux économies d'énergie, la consommation d'électricité a augmenté régulièrement ces dernières années en France de 1 à 2% par an. La France a 58 réacteurs nucléaires, mais n'en a plus construit de nouveau depuis 15 ans, hormis très récemment la décision du réacteur EPR de Flamanville. Autrefois largement excédentaire, la production d'électricité française suffit aujourd'hui tout juste à satisfaire nos besoins et la stabilité du réseau électrique n'est plus assurée en toutes circonstances (cf la panne du 4 novembre 2006). Notre capacité à exporter l'électricité s'est ainsi fortement réduite et notre pays doit, de plus en plus souvent, importer de l'électricité produite avec du gaz ou du charbon en provenance d'Europe de l'Est notamment. Pour compenser l'augmentation de la consommation électrique, il faudrait non pas un EPR tous les 20 ans, mais un EPR tous les deux ans. De plus, l'ensemble du parc nucléaire français devra être renouvelé à partir de 2020 par des réacteurs dont la construction doit être planifiée plusieurs années à l'avance et dure ensuite environ 5 ans, ce qui représente une quarantaine de réacteurs en vingt ans (soit deux EPR par an pendant 20 ans). Ceci est parfaitement possible puisque la France a construit 58 réacteurs en 20 ans après le premier choc pétrolier. De plus il faudra faire face en même temps à la sortie du pétrole et à la reconversion (sans doute vers les véhicules électriques et le chauffage électrique) de nos modes de transport et de chauffage, actuellement carbonés. Il est nécessaire d'étaler ce programme dans le temps (donc de commencer le plus tôt possible) pour faire face à l'électrification de nos besoins énergétiques lorsque le pétrole et le gaz vont commencer à manquer. Lorsque les prochains chocs pétroliers et gaziers surviendront, sans doute brutalement, voudriez vous faire partie des dirigeants qui seront alors accusés de n'avoir pas prévu ces chocs énergétiques dont la survenue est inéluctable et dont la dureté est parfaitement prévisible (le choc pour notre civilisation du pétrole sera rude), de même que l'insuffisance des énergies renouvelables et des économies d'énergie pour prendre la relève du gaz et du pétrole ?

***

13. La France doit-elle entreprendre la construction de réacteurs nucléaires de quatrième génération ?

Réponse de l'AEPN : OUI - Les réacteurs de quatrième génération permettront au nucléaire d'être encore plus propre et plus sûr que le nucléaire actuel (déjà très propre et très sûr) permettant de fabriquer jusqu'à 100 fois plus d'énergie à partir d'un kilo d'uranium naturel. Cette technologie a été testée et validée jusqu'au stade industriel mais il n'y a qu'un petit nombre de tels réacteurs dans le monde aujourd'hui. Une grosse brouette d'uranium (100 litres) suffit pour alimenter un réacteur de quatrième génération de 1000 MW (taille industrielle identique à celle de nos réacteurs actuels) pendant un an ! La France dispose d'un savoir-faire unique au monde dans ce domaine, grâce à l'expérience acquise notamment sur Superphénix. Aujourd'hui, Phénix (à Marcoule dans le Gard) est un des rares prototypes de réacteurs de quatrième génération en fonctionnement dans le monde. Il faut poursuivre son exploitation le plus longtemps possible. L'AEPN déplore bien évidemment la fermeture pour des motivations idéologiques (sans aucun fondement ni technique, ni économique, ni écologique) en 1997 de Superphénix. Ce réacteur avait pourtant fonctionné de manière satisfaisante 90% du temps et à pleine puissance en 1996, l'année précédant son arrêt définitif. Il faut maintenant nous tourner vers l'avenir et entreprendre la construction de réacteurs de quatrième génération. La Russie, le Japon, la Chine et l'Inde ont déjà des prototypes ou des petits modèles industriels de réacteurs de quatrième génération qui fonctionnent, tandis que les Etats-Unis relancent actuellement leur industrie dans cette direction. Allons-nous rester dans le groupe des pays innovants ou perdre définitivement notre leadership et nous retrouver à la traîne, en situation de dépendance de ces pays ? Les décisions prises pendant la prochaine législature seront décisives, car cinq années de retard supplémentaire s'ajoutant à l'abandon de Superphénix ne seront pas rattrapables. Au moins avons-nous toujours aujourd'hui Phénix qui fonctionne. L'AEPN préconise d'entreprendre dès que possible la construction en France d'un réacteur de quatrième génération.

***

14. La France doit-elle encourager ou s'élever contre les projets de développement du nucléaire civil dans le monde, et inciter l'Europe à se joindre à cette action ?

Réponse de l'AEPN : IL FAUT LES ENCOURAGER - Les Etats-Unis, le Canada, le Japon, la Chine, l'Inde ou encore, plus près de nous, la Suisse, la Finlande, le Royaume-Uni, sont en train de relancer l'énergie nucléaire (civile). De nombreux autres pays démocratiques, ayant une bonne culture de sûreté et qui n'ont pas encore de réacteurs envisagent de s'y mettre, tels que l'Australie. Les quelques pays (Suède, Allemagne, Belgique) qui avaient voté pour la sortie du nucléaire à l'époque où le pétrole et le gaz naturel étaient abondants et bon marché sont en train de faire demi-tour et de reconsidérer leur point de vue.

La France est admirée dans le monde pour son savoir-vivre, mais aussi pour la réussite exemplaire de son programme nucléaire et pourrait jouer une rôle majeur dans la renaissance et le développement, en Europe et dans le monde, de l'énergie nucléaire propre et respectueuse de l'environnement.

Pour plus d'informations, voir le site internet de l'AEPN : www.ecolo.org
Ou contactez l'association par téléphone au 01 30 86 00 33.
Email : aepn[at]ecolo.org