La maison écologique :

une maison qui divise par 500 les émissions de CO2 !

à Houilles, dans les Yvelines

 

 

 Voici la photo de la maison : derrière une apparence ordinaire, un confort optimal et un record du monde au niveau des performances thermiques, écologiques et techniques !

On voit sur cette vue panoramique 360° du RDC prise pendant la construction avant la pose de l'isolation renforcée : les gaines de ventilation grises, les fenêtres et portes à haut pouvoir isolant, les briques isolantes et (en regardant bien) on distingue aussi les rupteurs de pont thermique mur-plancher en polystyrène à la jonction entre les murs et le plafond.

Voir la vidéo de l'émission "Du Côté de Chez Vous" (de Jérôme Bonaldi) présentant le puits canadien de cette maison et les avantages du puits canadien associé à la ventilation double-flux tel que le fait cette construction (en l'occurrence la ventilation double-flux de marque Hélios installée sur cette maison à Houilles a un rendement de 95%, nettement supérieur à celui mentionné dans cette émission qui présente notre puits canadien et la ventilation moins performante installée dans une entreprise par ailleurs).

Voulant une maison confortable à habiter, facile et économique à construire, et surtout qui emette le moins de CO2 possible, Bruno Comby a conçu lui-même les principes techniques qui ont prévalu à la construction de cette maison.

L'objectif était de réduire au maximum les émissions de CO2 de la maison ainsi que son prix, en utilisant uniquement des techniques standard de construction, thermiquement performantes et, disponibles pour un prix abordable.

Le secteur des bâtiments est le premier consommateur d'énergie en France et un émetteur important de gaz à effet de serre : 123 millions de tonnes de CO2 par année (en augmentation de 15% depuis 1990), soit 23% des émissions nationales. Les bâtiments consomment 42,5% de l'énergie finale française. La consommation moyenne du parc de résidences principales est en 2007 de 240 kilowattheures d'énergie primaire par mètre carré et par an. Il est pourtant possible, comme le montre cette maison éconologique, de réduire considérablement ces émissions (jusqu'à émettre environ 200 fois moins de CO2 que le chauffage de nos habitations actuelles, par rapport à une habitation similaire chauffée au gaz) en construisant des habitations (immeubles ou maisons) plus performants qui n'émettent pas (ou quasiment pas) de CO2 et même qui produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment (bâtiments à énergie positive).

Voici une description de notre maison écologique et des techniques simples que nous avons utilisées. Ces techniques sont d'autant plus efficaces qu'on les combine entre elles, comme c'est le cas sur cette construction à Houilles.

 

Pertes thermiques d'une habitation typique (source ADEME). Notre idée a été de réduire au maximum chacune de ces pertes en utilisant des techniques simples et efficaces à chaque étape de la construction.

Vous trouverez ci-dessous une description des techniques de construction utilisées pour cette maison écologique située à Houilles (78) permettant de réduire d'un facteur environ 500 les émissions de CO2 (par rapport à une habitation de même surface chauffée au gaz) :

Conception bioclimatique et orientation de la maison

Au stade des plans : la maison est conçue comme une véritable bouteille Thermos : elle est étanche et aussi fortement isolée que possible.

Elle est de forme compacte (approximativement cubique) afin de minimiser la surface d'échange avec l'extérieur pour un volume intérieur maximal (longueur, largeur et hauteur à peu près identiques).

La principale baie vitrée est orientée sud-ouest (côté soleil). Ainsi le soleil contribue, même en hiver, à chauffer l'habitation.

En été un store (volet roulant) évite au contraire la surchauffe. La dimension des fenêtres (à isolation renforcée bien sûr) est suffisante pour apporter une bonne luminosité mais pas trop afin de minimiser les pertes thermiques au niveau des ouvertures.

Le toit exposé au sud a été prévu avec une pente de 35°, ce qui est optimal pour l'installation de panneaux solaires photovoltaïques.

La façade sud de la maison permet l'installation de panneaux solaires thermiques.

Les thermostats qui pilotent la pompe à chaleur et la ventilation sont au contraire installés sur la façade Nord de la maison (à l'ombre).

Un garage non chauffé situé de chaque côté de la maison sert bouclier thermique pour isoler la maison de l'extérieur.

Choix des matériaux

Nous avons étudié les différents matériaux de construction possibles avec comme critère de choix la performance thermique et la solidité de la construction : les briques isolantes, le béton cellulaire type Siporex, les briques monomur, la construction en bois, etc. Je voulais une contruction durable donc plutôt en "dur" (en matériaux minéraux) qu'en bois (périssable et non durable par définition). Je préfère aussi une maison qui ne brûle pas qu'une maison qui brûle ! Et une maison qui dure plusieurs siècles plutôt qu'une maison qui dure quelques décennies (en bois).

Mon choix s'est donc naturellement orienté vers les briques isolantes, plus solides et aussi performantes que le bois et le béton cellulaire. Les briques isolantes choisies pour cette maison isolent 5 fois mieux, à épaisseur égale, que des parpaings en béton classiques. Elles coûtent à peu près le même prix qu'une construction en parpaings traditionnelle (les deux étant en concurrence, les prix ont tendance à s'aligner). Les briques isolantes sont en outre plus résistantes sur le plan mécanique et elles sont plus rapides à poser : le maçon qui monte un étage d'une maison en une journée (ou presque). Parmi les fournisseurs français de briques isolantes les plus connus, citons : les briques isolantes Porotherm de Wienenberger, la thermopierre (autrefois Siporex) de Xella, ou encore la brique Thermo BGV de Bouyer-Leroux qui est celle que nous avons choisie ou encore les briques monomur. Vous trouverez en cliquant ici (puis aller au bas de la page) une video et des conseils pratiques pour la construction d'un mur en briques isolantes.

 Voici quelques photos du chantier de construction de cette maison écologique : (photos B.C.)

Une palette de briques isolantes à structure alvéolaire verticale type BGV (haut pouvoir isolant et grande vitesse de pose) vient d'arriver.

Réglage au millimètre près (au laser) de la hauteur de la première rangée de briques isolantes. Comme les joints sont minces (environ 1 mm au lieu d'un cm pour des parpaings classiques), il est impératif de poser la première rangée parfaitement de niveau.

Préparation à la règle d'un lit de mortier parfaitement plat avant d'y poser la première rangée de briques.

Ensuite il suffit d'empiler les briques (à grande vitesse).

A peine une demi-heure plus tard, la deuxième rangée de briques.

Le mur monte très rapidement (un étage en une journée).

Les briques en terre cuite sont coupées à la scie alligator.

Au niveau du plancher intermédiaire, les planelles de rive sont elles aussi isolantes (il s'agit également de briques en terre cuite alvéolaire), pour limiter la perte de calories au niveau du plancher.

Et voilà le travail !

Voir toutes les photos du montage de la maison écologique en briques isolantes THERMO BGV (briques à grande vitesse) qui sont actuellement les briques les plus isolantes disponibles sur le marché.

Le léger surcroît de prix (pour l'instant car à terme cela ne sera pas plus cher) des briques isolantes est compensé par l'économie sur la main d'oeuvre des maçons (qui avancent le chantier bien plus vite car les briques sont plus grosses et ils peuvent monter un étage d'une maison en une seule journée au lieu de deux auparavant).

Voir la vidéo du montage des briques isolantes (avec les astuces du fabricant Bouyer-Leroux).

Etanchéité des joints de maçonnerie

Il faut les soigner particulièrement, au niveau des entourages de fenêtres, des portes, des volets roulants, etc. Ceci ne coûte rien : c'est gratuit, il suffit de vérifier l'étanchéité des joints et de bien faire le travail pour économiser beaucoup d'énergie plus tard durant toute la vie de la maison, certains maçons ont parfois tendance à faire le travail un peu trop vite !

Rupture des ponts thermiques au niveau des planchers

Le béton étant un bon conducteur thermique, la chaleur, dans une construction traditionnelle, se dissipe facilement à travers les planchers et les murs de refend agissant des "radiateurs de froid" amenant le froid extérieur dans la maison. Pour couper ces "ponts thermiques" il suffit d'ajouter lors de la construction des blocs de polystyrène avant de couler la dalle béton des planchers intermédiaires. Ainsi le plancher est thermiquement isolé de l'extérieur. Le surcoût lors de la construction est négligeable, mais pas les économies de chauffage substantielles qui en résultent ! La solidité mécanique du batiment est assurée en augmentant un peu le ferraillage (ce qui ne coute quasimment rien) avant de couler les planchers et le ceinturage. Cette opération (rupture des ponts thermiques) doit être réalisé impérativement lors de la construction d'une habitation et est évidemment impossible à faire en rénovation de bâtiments anciens. Voici quelques photos des blocs de polystyrène assurant la rupture du pont thermique au niveau des planchers de notre maison écologique (vous remarquerez aussi les briques à joints minces à haut pouvoir d'isolation) :

La rupture de pont thermique au niveau des planchers : il s'agit tout simplement d'insérer des blocs isolants (ici en polystyrène) au niveau des planchers pour éviter que la dalle de béton du plancher fasse pénétrer le froid dans l'habitation.

On distingue deux types de rupteur thermique : ceux qui sont perpendiculaires aux poutrelles et ceux qui y sont parallèles (les deux sont visibles sur cette photo). Ils n'ont pas la même forme, pour s'adapter à la poutrelle, mais ils remplissent la même fonction isolante.

 

Ces rupteurs thermiques, pour l'instant peu utilisés malgré leur coût négligeable, sont particulièrement adaptés à la construction neuve. Nous avons utilisé les rupteurs de pont thermiques (blocs de polystèrène) de la société KP1 : isorupteurs KP1. Le cout des rupteurs thermiques en polystyrène est négligeable dans le coût de la construction (quelques blocs de polystyrène).

(photos B.C.)

Pour améliorer la qualité thermique de bâtiments anciens et y supprimer les ponts thermiques, on préférera la technique d'isolation par l'extérieur parfois appelée aussi le "mur manteau" consistant à entourer l'habitation d'un manteau de polystyrène doublé d'un matériau rigide de ravalement (fibre de verre ou briquettes de faible épaisseur). Voir pour l'isolation par l'extérieur : http://www.frog3.com/jpb/isolationext.htm, zolpan, mur manteau ou "isolation thermique exterieure" sur Google.

Fenêtres

Les fenêtres sont en PVC (matériau sans entretien et bon marché, qui isole mieux que le bois et beaucoup mieux que l'alu) avec panneaux vitrés à double vitrage, gaz argon entre les deux vitres (ce qui améliore les performances thermiques de la fenêtre d'environ 10%) et traitement de surface dit "vitrage à isolation renforcée ou V.I.R.". Il s'agit d'un dépôt d'une couche métallique ultra-mince et invisible à l'oeil nu sur le verre lors de sa fabrication. Voir par exemple : http://www.uf-pvc.fr/metier/?rub=infotech_thermique. Cette fine couche métallique retient les rayonnements infra-rouges dans la maison, mais laisse entrer les ultra-violets du soleil et limite ainsi les pertes thermiques par rayonnement à travers la vitre, ce qui améliore les performances thermiques de la fenêtre d'environ 40%. Le surcoût pour le gaz argon et le traitement de surface du verre (V.I.R.) est faible : compter quelques euros par m2 de surface vitrée pour une amélioration au total de 50% du pouvoir isolant de la fenêtre par rapport à un double-vitrage classique, ce qui n'est pas négligeable, supprime l'effet de "paroi froide" de la fenêtre et évite la condensation. Remarque : sauf cas particulier, le vitrage V.I.R. est maintenant obligatoire depuis le Grenelle de l'environnement en novembre 2007. Les huisseries de fenêtres en PVC sont à la fois les moins chères et les plus performantes sur le plan thermique. Le très léger surcoût pour le vitrage à isolation renforcée (quelques euros par m2 de fenêtre) est négligeable devant l'économie réalisée en choisissant un fournisseur de fenêtres PVC ayant un bon rapport qualité-prix.

Portes d'entrée et de garage isolantes

Il existe de nombreux fabricants et modèles de portes de maison ou d'immeuble, certaines portes sont plus isolantes que d'autres, et les plus isolantes ne sont pas toujours les plus chères ni les moins solides ! Nous avons choisi une porte en acier sur les deux faces emplie de mousse à l'intérieur entre les deux parois. C'est le choix que nous avons fait car ce type de porte est la plus isolante, résiste mieux à l'effraction et est en même temps plus solide, plus facile d'entretien et (selon les fabricants) pas plus chère qu'une porte en bois. Dans notre cas elle faisait partie des portes les moins chères parmi celles que le fabricant nous proposait. La performance thermique était donc... gratuite (il suffisait d'y prêter attention et d'inclure ce critère en priorité dans les critères de choix).

Isolation murale

Il existe différents systèmes. Après avoir envisagé et étudié les performances de la laine de chanvre, d'ouate de cellulose, de la laine de mouton (mes origines du Larzac...) il est apparu que ces systèmes très "tendance" sont, en creusant un peu les chiffres, beaucoup plus onéreux, mais pas plus performants (voire moins...) que la bonne vieille laine de verre industrielle. Nous avons donc choisi le système OPTIMA de St Gobain en qualité GR 32 dont le coefficient d'isolation est supérieur d'environ 20% à épaisseur égale à la laine de verre traditionnelle. Ce système est environ deux fois plus isolant que les 8 cm de polystyrène + BA13 habituellement posés dans la plupart des constructions neuves acutellement en France et s'ajoute au pouvoir isolant des briques isolantes, soit au total environ 3 fois moins de pertes thermiques au niveau des murs, sans surcoût significatif.

Ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux

Plutôt que de réchauffer bêtement l'atmosphère en y rejetant l'air (chauffé en hiver) ventilant la maison, la VMC double flux récupère la chaleur du flux d'air sortant pour la transférer au flux d'air entrant (d'où la notion de double flux) à travers un échangeur de chaleur constitué de plaques métalliques. Le rendement du système (taux de récupération des calories de l'air sortant) peut atteindre 95% (autrement dit, 95% des calories sortantes sont effectivement transférées à l'air entrant) pour un échangeur à plaqques (qui sont aussi les moins chers). L'installation d'une VMC double flux implique un surcoût de quelques milliers d'euros sur le prix d'une maison mais permet des économies d'énergie tout en améliorant le confort et la qualité de l'air, grâce au débit de la ventilation et à la filtration opérée dans l'installation. Nous avons choisi pour notre maison écologique la centrale VMC Hélios car son prix était raisonnable et ses performances excellentes. Cette centrale de ventilation ventile jusqu'à 450 m3/heure d'air pur, filtré et préchauffé arrivant par le puits canadien dans notre cas. En petite vitesse de ventilation (ce qui suffit 99% du temps dans notre cas) la VMC (qui sert aussi de ventilateur pour le puits canadien) consomme moins de 30 Watts 24h/24 (soit 26 Euros par an) d'électricité n'émettant pas de CO2 ou presque en France pour un fonctionnement 24h/24. La VMC double-flux est particulièrement recommandée aux sujets asthmatiques (ou tout simplement sensibles à la bonne qqulité de l'air respiré) car elle permet un contrôle des trois paramètres importants pour la qualité de l'air : la température, l'hygrométrie et la teneur en poussières. Le confort comme la santé s'en trouvent accrus et peuvent être optimisés. Dans notre cas nous chauffons la maison à 20°C le jour, 18°C la nuit, maintenons une hygrométrie d'environ 50% dans l'ensemble de la maison (un peu plus dans les chambres pour le confort) et l'air est filtré 3 fois donc très faible teneur en poussières : une fois à l'entrée du puits canadien, une deuxième fois à l'entrée de la centrale de ventilation, une troisième fois après l'échangeur avant d'être distribué dans la maison. Cela donne un air aussi pur (même méthode de filtration et de régulation de la qualité de l'air) que celui d'une salle d'opération ou d'un service de pneumologie à l'hôpital. Les filtres doivent nettoyés ou changés tous les 3 à 6 mois environ.

Puits canadien

Le principe du puits canadien (pour préchauffer l'air en hiver) ou du puits provençal (le même système dont on ne change que le nom pour rafraichir l'air en été) consiste à faire circuler l'air de ventilation sous le sol à environ 2 mètres de profondeur, avant de le faire entrer dans l'habitation. Dans notre cas (autoconstruction du puits canadien, n'ayant pas trouvé en 2004 d'entreprise qui comprenne bien de quoi il s'agit !) le puits canadien a été réalisé par mes soins avec l'aide de mon frère. Cela ne nous a couté que quelques centaines d'euros pour la location de la pelle mécanique. Le puits candien fait environ 100 m de long et 20 cm de diamètre avec un réseau en peigne pour éviter les pertes de charge (synonymes de consommation d'énergie). Le réseau enterré démarre à 2 m de profondeur et termine à environ 3 m de profondeur (avec une pente de 1%). Le sous-sol étant à la température à peu près constante de 14°C à cette profondeur il s'ensuit la possibilité d'un préchauffage gratuit de l'air (jusqu'à 14°C maximum environ) en hiver et d'une climatisation gratuite (rafraichissement) de l'air en été. Compte tenu du débit d'air nécessaire, le tuyau doit faire environ 20 cm de diamètre et 50 à 100 mètres de longueur (15 cm minimum pour une petite maison, 20 cm recommandés pour améliorer le confort et la performance du système). Un simple ventilateur ne consommant que 30 W dans notre cas, suffit ainsi pour préchauffer ou climatiser l'air d'une grande maison et ventiler la maison (double-flux). Voir le reportage photo complet de la réalisation de notre puits canadien en région parisienne : ici. Les performances du puits canadien ont été confirmées par la pratique et sont conformes à ce à quoi nous nous attendions : climatisation gratuite tout l'été (la maison reste à 20-21°C même quand il fait 40°C dehors au plus fort de l'été. La surprise a été que ce résultat est obtenu même en petite vitesse de ventilation ne consommant que 30W. Pour climatiser une maison standard, moins bien isolée et non pourvue d'un puits canadien comme le nôtre, la puissance du climatiseur serait de l'ordre de 30 kW, soit MILLE FOIS PLUS !!! En hiver l'air est préchauffé par le puits canadien à environ 12°C même quand il gèle (températures négatives) à l'extérieur. Un effet secondaire bénéfique et totalement GRATUIT du puits canadien est la SUPPRESSION du sèche-linge qui devient inutile puisque l'air dans la maison n'est JAMAIS saturé en humidité, étant dé-humidifié à 14°C par le puits canadien. Le linge sèche donc tout seul très rapidement, il suffit de l'étendre sur un fil n'importe où dans la maison (dans votre chambre si vous souhaitez y augmenter l'hygrométrie, sinon dans la buanderie). Ainsi le linge peut sécher en toute saison DANS LA MAISON tous les jours de l'année, en permanence (même quand il fait 100% d'humidité à l'extérieur en mi-saison). J'ai seulement pris soin de doubler le taux de ventilation (en installant une bouche de ventilation à double débit) dans la buanderie. Le linge étendu le matin avant d'aller travailler est sec et peut être rangé dans les placards le soir même.

Chauffage par pompe à chaleur

Une pompe à chaleur permet de puiser presque gratuitement des calories géothermiques dans le sol (dans le cas de notre maison) ou dans l'air (pour les pompes à chaleur air-air qui ont un moins bon rendement) et de réduire grandement la consommation d'énergie (électricité) nécessaire pour chauffer un logement. Il suffit en effet de déplacer l'énergie au lieu de la fabriquer. A droite : photo de la pompe à chaleur que nous avons choisie, qui puise les calories dans le sol du jardin autour de la maison (énergie géothermique). Cette pompe à chaleur occupe le même volume qu'une chaudière ordinaire à gaz ou au fuel, mais elle ne consomme que de l'électricité qui n'émet pas (ou presque pas) de CO2 du fait qu'en France l'électricité est nucléaire et hydraulique, à 95% sans CO2. La consommation d'électricité de cette pompe à chaleur installée à Houilles est 5 fois moindre que celle d'un chauffage électrique classique produisant la même quantité de chaleur (COP = coefficient de performance, égal à 5). La même pompe à chaleur est utilisée aussi pour la production d'eau chaude sanitaire de l'habitation (en consommant moins d'énergie et en produisant moins de CO2 qu'une production d'eau chaude solaire).

Nous disposons ainsi d'une maison à très basse consommation d'énergie et très faibles émissions de CO2. Il s'agit surtout de FAIRE LES BONS CHOIX sur le plan technique.

Cette maison est ainsi une maison passive qui ne consomme que 9 kWh/m2 et par an d'énergie finale, soit 20 fois moins qu'une maison ordinaire chauffée au gaz (environ 200 kWh/m2 et par an).

Par ailleurs, la maison est bien sûr équipée d'ampoules à basse consommation et de diodes pour l 'éclairage (qui consomment 5 à 10 fois moins à intensité lumineuse égale), de compteurs électriques sur toutes les prises (pour controler sa consommation),, d'un système ingénieux divisant par 3 l'énergie consommée par la machine à laver le linge (pour un même cycle de lavage), d'un système de séchage écologique du linge (séche-linge zéro énergie grâce au puits canadien) et (en plus des moyens de cuisson ordinaires) d'un système de cuisson des aliments à basse température par pompe à chaleur (unique au monde).

Nous pouvons ainsi vivre confortablement, sans nous priver de quoi que ce soit (chauffage à 20-22°C et plus, lessives fréquentes, maison climatisée tout l'été...) en n'émettant quasimment pas de CO2.

Lorsqu'on fait les bons choix technologiques au moment de la construction, écologie et confort vont de pair !

En cours d'installation : énergie solaire thermique et photovoltaïque

En outre notre maison est productrice d'énergie avec des panneaux solaires photovoltaiques, dont la production annuelle couvre les besoins en électricité de l'ensemble de la maison. Les panneaux photovoltaïques sont en cours d'installation sur le toit exposé sud avec une pente à 35° (paramètre optimal prévu dès le stade de la conception).

L'installation de panneaux solaires thermiques est en cours d'étude. Posés verticalement sur la façade sud, ils produiront les 3/4 de l'eau chaude, divisant par 3 la quantité d'énergie utilisée pour produire l'eau chaude sanitaire (qui consomme déjà 3 à 4 fois moins d'électricité qu'un chauffe-eau ordinaire grâce à la pompe à chaleur, soit un gain d'énergie record d'un facteur 10 au total).

Nous envisageons aussi la pose d'une éolienne à axe vertical qui fournira la quantité d'énergie consommée pour rouler 10 000 km / an en voiture électrique. Il s'agit d'une éolienne de 1,50 m de diamètre. Voici ce que cela donnera sur le plan esthétique (montage photo) :

 

Conclusion :

L'utilisation de ces technologies et méthodes de construction dans une même maison, réduit la consommation d'énergie d'un facteur 25 (sobriété) et les émissions de CO2 d'un facteur 500 (impact environnemental infime), par rapport à une maison standard chauffée au gaz conforme à la réglementation technique actuellement en vigueur.

C'est ce qu'on appelle une MAISON PASSIVE (à très basse consommation d'énergie).

Equipée de moyens de production d'énergie renouvelables, cette maison produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme.

On parle alors d'une MAISON POSITIVE EN ENERGIE.

Dans notre cas la maison est positive en énergie même en incluant toutes les consommations d'énergie professionnelles et celles liées aux transports (10 000 km/an en voiture électrique) ce qui est une première mondiale.

Dans le cas de notre maison écologique la pompe à chaleur, la centrale VMC double flux et son échangeur, ainsi que l'arrivée du puits canadien sont rassemblés dans le local technique situé au sous-sol de la maison qui constitue ainsi le "coeur écologique et technologique" de la maison.

Cette maison pourvue de tout le confort moderne est particulièrement agréable à vivre (pas d'entretien) et optimale pour la santé (qualité de l'air : filtré 3 fois avant d'entrer dans la maison, l'air très pur dépourvu de poussières est recommandé pour le confort respeiratoire des asthmatiques notamment). La climatisation d'été est gratuite ainsi que le séchage du linge. Le fonctionnement des systèmes de chauffage et de ventilation est entièrement automatique et on peut régler comme on veut la température, l'humidité, la vitesse de ventilation. La maison ne nécessite quasiment pas d'entretien (pas de bûches à mettre dans la cheminée, ni de cendres à vider, ni de brûleurs à régler, ni de ramonage).

Il ne s'agit pas d'un rêve d'écologiste utopiste ; toutes les technologies citées ci-dessus sont simples, disponibles, installées, testées, fonctionnent parfaitement comme on peut le constater sur place. La maison peut se visiter (sur demande).

Cette maison écologique du futur est en banlieue parisienne, à Houilles (78).

C'est à notre connaissance la seule maison au monde qui parvienne à un tel niveau de performance énergétique, tout en disposant de tout le confort moderne.

Elle est même plus confortable et plus saine à habiter qu'une maison ordinaire.

Elle n'a pas coûté plus (et même moins cher) qu'une maison ordinaire.

Pour plus d'informations, pour en savoir plus sur les performances de cette habitation écologique, pour découvrir des outils et logiciels permettant de calculer et simuler les performances énergétiques de votre propre habitation, visitez notre "blog de la maison écologique".

Cette maison a déjà suscité beaucoup d'intérêt.

Outre les articles de presse et de fréquentes visites officielles de parlementaires et de professionnels de la construction, l'Office Parlementaire Pour l'Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) s'est largement inspiré de notre maison en 2009 pour rédiger ses recommandations remises au Gouvernement qui ont été reprises dans la nouvelle loi fixant les nouvelles normes de construction et les objectifs thermiques à atteindre (loi Grenelle 2 de l'environnement aytant été adoptée par le Parlement en 2010).

Voici la photo des membres du groupe de travail de l'OPECST dirigé par le député de Savoie Claude Birraux (au centre sur la photo en costume gris clair et cravate rouge, à côté de Bruno Comby, entourés, d'experts en énergie tels que Pierre-René Bauquis de l'IFP, des experts en construction de la Fédération Française du Batiment...) visitant la maison en 2009 :

Pour visiter cette maison écologique, adhérez à l'association ou appelez l'AEPN au 01 30 86 00 33.

Voir notre blog sur cette construction écologique : http://comby.blogspot.com

Voir la présentation de cette maison au Sénat et sur le site de Sauvons le Climat.

Voir l'article Comment construire une maison écologique en milieu urbain ? (au format .DOC)

Voir le site www.ecolo.org et le blog de l'association AEPN : http://aepn.blogspot.com pour des informations plus générales sur l'énergie.

Merci pour votre intérêt et d'avoir réussi à vous concentrer jusqu'ici pour lire cette longue page !