Maîtrise du cycle du combustible et déchets nucléaires à vie longue

La France a choisi de " trier et recycler " en adoptant le retraitement des déchets nucléaires, et de ne stocker définitivement que les " déchets des déchets ",. C’est ce que font, chacune dans sa spécialité toutes les industries modernes respectueuses de l’environnement.

Les volumes des déchets sont très faibles : 1 Kg par an et par habitant dont 10 grammes seulement pour les déchets à vie longue de haute activité. Ces chiffres sont à comparer avec les volumes des déchets divers qui sont de l’ordre de 3 Tonnes par habitant et par an dont 100 Kg sont des déchets toxiques, dont certains ont vis à vis de l’homme une toxicité parfaitement comparable à celle des déchets radioactifs à vie longue.

Les trois axes de recherche

L’entreposage

L’entreposage est une solution d’attente largement utilisée qui fait l’objet d’une approche rationnelle marquée par le tri, la traçabilité et toutes les précautions environnementales nécessaires.

Le stockage profond

Les lieux de stockage envisagés sont situés à environ 500 m de profondeur à l’abri des circulations d’eau : les produits vitrifiés sont placés dans des containers métalliques. Les études en cours visent à maîtriser les éventuels problèmes dus à la migration des déchets et à élaborer des structures chimiques très peu susceptibles de diffuser dans le sol

La transmutation

Un autre axe de recherche est la transmutation qui a pour objet s’attaquer directement au terme source lui même c’est à dire de réduire les déchets à vie longue. En effet lors de l’irradiation deux types de produits sont formés :

Or les transuraniens peuvent être largement récupérés et recyclés pour produire de l’énergie. C’est ce qui est fait avec le combustible Mox. Mais une manière incomparablement plus efficace de brûler les transuraniens est offerte par les réacteurs rapides, réacteurs de nouvelle génération par excellence.

Les réacteurs rapides offrent aussi la possibilité de transmuter les produits de fission à vie longue. Il ne reste alors principalement des Produits de Fission à vie courte qui voient leur radiotoxicité décroître très vite pour devenir en 300 ans inférieure à celle du minerai initial.

Il n’est donc pas exagéré de dire que la maîtrise du problème des déchets à vie longue et hautement radioactifs est déjà très largement assurée et que des perspectives nouvelles encore plus performantes sont à notre portée pour demain, que ce problème est donc parfaitement maîtrisé dès aujourd'hui, avec non pas une mais PLUSIEURS solutions possibles.