From egrenier@noos.fr Tue Oct 1 08:45:10 2002 Date: Mon, 30 Sep 2002 19:25:02 +0200 From: Emmanuel Grenier Reply-To: nucleaire@yahoogroupes.fr To: "liste [iso-8859-1] nucléaire" Subject: [nucleaire] La Hague : l'incidence [iso-8859-1] élevée de [iso-8859-1] leucémie reste [iso-8859-1] inexpliquée [ The following text is in the "ISO-8859-1" character set. ] [ Your display is set for the "iso-8859-15" character set. ] [ Some characters may be displayed incorrectly. ] Si l'on faisait des études aussi détaillées sur tous les cantons de France, on trouverait aussi des excès de leucémies que l'on aurait tout autant de mal à expliquer. Il s'agit d'une moyenne statistique et même si les chiffres enregistrés dans le canton de La Hague sortent légèrement de la fourchette moyenne, les nombres mis en cause (moins d'une dizaine de leucémies) ne permettent pas de conclure. ---------------------------------------------------- NUCLÉAIRE Révélée par une étude épidémiologique en 1997 La Hague : l'incidence élevée de leucémie reste inexpliquée (Le Figaro du 30/09/02 Equeurdreville- Hainneville (Manche) : de notre envoyé spécial Yves Miserey [28 septembre 2002] La région Nord-Cotentin est la plus nucléarisée au monde. Cela, à peu près tout le monde le sait désormais. Sur un petit tiers du département de la Manche, on trouve la centrale EDF de Flamanville, l'arsenal de Cherbourg, où sont stockés et démantelés les réacteurs des sous-marins nucléaires de la Marine nationale, la Cogema, qui constitue la plus grande usine au monde de retraitement de combustibles usés, et le centre de stockage de l'Andra, avec ses 950 000 tonnes de déchets radioactifs de faible et moyenne activité. On sait moins en revanche que, depuis cinq ans, une expérience tout à fait inédite d'évaluation des risques est menée dans cette région. Elle est même exceptionnelle car elle se déroule dans un esprit d'ouverture qui ne se rencontre nulle part ailleurs en France. Jeudi dernier, on en a eu une nouvelle fois la preuve à l'occasion de la présentation du second rapport du Groupement radioécologique Nord-Cotentin (GRNC) à la Commission spéciale et permanente d'information (CSPI), où siègent côte à côte élus, syndicalistes, représentations d'associations et scientifiques indépendants. La philosophie de travail du GRNC s'appuie sur trois grands axes : pluralisme des experts, pas de consensus obligé et prise en compte de l'avis de tous. Il aura fallu pas moins de deux ans aux 50 experts institutionnels, étrangers et indépendants ayant participé aux travaux pour répondre aux deux questions qui leur étaient posées. L'incidence élevée de leucémies observées chez les jeunes du canton de Beaumont-Hague, qu'avait révélée, en janvier 1997, l'étude épidémiologique du docteur Jean-François Viel, est-elle due à des rejets chimiques ? Les analyses d'incertitude confirment-elles le premier rapport du GRNC qui concluait qu'il était peu probable que les rejets des installations nucléaires soient à l'origine de cette incidence élevée ? Selon le rapport du GRNC, aucun rejet de produit chimique ne peut être incriminé. Seules les dioxines émises par l'incinérateur de déchets non nucléaires de l'usine de la Cogema pourraient présenter un risque sanitaire, mais seulement au bout de trente ans d'activité. Or cet appareil, mis en route en 1995, a été arrêté au cours de cet été par l'entreprise. Il n'aura donc pas fonctionné plus de sept ans. Les experts ont regretté que la Marine nationale n'ait pas fourni à temps les informations qui auraient permis de calculer l'incidence de ses rejets chimiques sur l'environnement et la santé. L'impact des exercices de maîtrise d'incendie effectués périodiquement sur le Lucifer, un vieux bateau échoué à Querqueville, les intéressent particulièrement. En effet, les incendies qui sont provoqués sur cette épave mettent en jeu d'importantes quantités de mazout. Les experts ont souligné qu'il y avait d'énormes lacunes dans la connaissance du risque chimique. En effet, il n'y a pas de consensus international sur les dangers des produits rejetés dans l'environnement. De plus, il existe un nombre impressionnant de substances produites par l'homme (sur les 100 000 qui existent actuellement, 400 ont été examinés par le GRNC). Lors de la sortie du premier rapport, qui avait conclu que les rejets de déchets nucléaires ne pouvaient pas être à l'origine de l'incidence élevée de leucémie, des membres de la CSPI avaient demandé une analyse d'incertitude (avec une valeur maximale et une valeur minimale). Celle-ci n'a rien apporté de nouveau. L'incidence élevée de leucémie reste donc encore inexpliquée. « Le mystère reste entier », a conclu Annie Sugier, présidente du GRNC. « Quand on dit qu'on ne sait pas, c'est déjà un résultat positif », a commenté Josette Bénard, du Comité régional d'étude pour la protection et l'aménagement de la nature. Une manière de reconnaître que les résultats de ce rapport sont importants mais que la démarche l'est tout autant. Pour vous désabonner de ce groupe, il suffit d'envoyer un email à : nucleaire-unsubscribe@egroups.fr L'utilisation du service Yahoo! Groupes est soumise à l'acceptation des Conditions d'utilisation et de la Charte sur la vie privée, disponibles respectivement sur http://fr.docs.yahoo.com/info/utos.html et http://fr.docs.yahoo.com/info/privacy.html